#002 PRO 🕵 | Growth tools, Confluence et communautés
Makers, fondateurs et investisseurs | VOST reprend et décrypte les meilleurs articles et analyses de fond du milieu startup aux US, en français. Avec quelques extras en plus…
Retrouvez chaque semaine :
🕵 Une analyse de tendance de fond
💡 Des idées peu (ou pas) exploitées
🏆 Le top de la semaine de Product Hunt
🥉 Les méritants de la semaine de Product Hunt
💭 L’idée exclusive de la semaine
Quelques nouveautés cette semaine :
Après vos nombreux retours positifs sur la 1ère édition de VOST, j’ai souhaité changer légèrement d’approche dans la diffusion et le format de la newsletter.
Voici les nouveautés :
Une version PRO 🦸 de la newsletter, contenant plus d’informations et plus d’exemples que la version light
Une version light 🥗 de la newsletter, qui verra le jour à partir d’octobre, accessible à toutes et tous gratuitement ✌️
Pour fêter le lancement 🚀 et donner à chacun.e l’opportunité de lire la version complète, les éditions PRO du mois de septembre seront toutes accessibles gratuitement !
J’ai activé la possibilité de laisser des commentaires 💬 et de discuter dans la version web de chaque newsletter, alors n’hésitez pas à échanger ou à me faire vos retours en bas de chaque édition !
Vous souhaitez recevoir la version PRO de VOST gratuitement au mois de septembre, puis passer à la version light ? Cliquez sur le bouton ci-dessous et sélectionnez la version gratuite. Vous ne manquerez aucune édition !
🕵 L’analyse de tendance
Les Growth Tools, ou “outils de croissance”
Le problème
Les startups et les makers (et les grosses entreprises) luttent pour faire découvrir leur produit à leur marché cible, encore plus quand ils utilisent exclusivement des canaux marketing traditionnels.
Les canaux organiques (SEO, presse) sont “gratuits”, mais pleins à craquer avec une concurrence très forte.
Les canaux payants (SEM, Paid Social, la publicité en général) sont coûteux et de moins en moins rentables au fur et à mesure que l’investissement dans ces canaux augmente, comme l’explique bien Andrew Chen (en anglais) : saturation, élargissement de la cible, et compétition rendent les canaux payants “non-scalables” à l’infini.
Plus le temps passe, plus les entreprises doivent donc payer cher ou investir du temps pour maintenir l’intérêt de ces canaux. Autrement dit, l’hypothèse de la “Reine Rouge”, selon laquelle une espèce animale ne peut cesser d’évoluer pour continuer d’exister, s’applique aussi au marketing.
La solution
Les growth tools sont ces outils ou produits que les startups* mettent au point afin d’attirer des clients pour leur produit principal. Ils sont généralement gratuits, et vous demandent souvent de laisser votre email pour pouvoir les utiliser.
* Non pas que les startups aient l’exclusivité des growth tools, mais en pratique ce sont souvent elles qui en font une part significative de leur stratégie marketing.
Parmi ces outils, on retrouve régulièrement :
des simulateurs / calculateurs
des quiz
des bibliothèques / collections de ressources (exemple : “50+ icônes gratuites pour votre prochain design”)
des “générateurs de X”
des “templates de Y”
L’objectif de ces outils est souvent le même : apporter suffisamment de valeur à leur utilisateur pour que cela justifie d’obtenir leur email (ainsi que d’autres informations pertinentes). La suite est assez classique : l’utilisateur entre souvent dans un parcours d’emailing commercial jusqu’à finalement découvrir (et pourquoi pas acheter) le produit que l’entreprise souhaite lui vendre.
Idéalement, il faut que le growth tool soit complémentaire de la proposition de valeur du produit principal que l’on souhaite commercialiser.
Un excellent exemple de création d’un growth tool aligné avec le produit réellement vendu est le générateur de logo de NameCheap, un vendeur de noms de domaine. L’outil (gratuit) permet de générer un logo en proposant de sélectionner quelques polices d’écriture parmi une sélection, ainsi que quelques formes et quelques couleurs. En 3 clics vous obtenez un logo qui ressemble vraiment à quelque chose. C’est le moment de laisser votre email pour pouvoir télécharger les fichiers de votre logo.
A travers ce processus, NameCheap obtient 2 informations :
Votre email
Le nom de votre projet
En supposant que vous êtes en train de créer une entreprise ou un projet (ce qui est probable, puisqu’il vous faut un logo), NameCheap peut ensuite vous proposer des noms de domaine à acheter et qui sont adaptés au nom de votre projet.
Il est à noter qu’initialement ce growth tool avait été créé par des makers, indépendamment de NameCheap. Ce n’est qu’une année plus tard que NameCheap a racheté cet outil pour en faire un outil de croissance. Il est donc tout à fait envisageable d’acheter des growth tools créés par des indépendants pour les incorporer à une stratégie marketing.
Exemples de growth tools
Business Name Generator, par Shopify
Pablo, par Buffer (Pablo est un growth tool permettant de créer des visuels pour les réseaux sociaux, Buffer est un produit pour faire de la diffusion automatisée sur les réseaux sociaux)
Hacker News, par Y Combinator (l’un des plus gros forums de startups, au service de l’incubateur le plus connu)
Game of Hacks, par Checkmarx : trouvez des vulnérabilités dans votre code, achetez un logiciel de sécurité
Time To Build, par Atmos
Startup GIFs, par Marketing Examples
Simulateur de FIRE, par NomadList : FIRE est un mouvement de personnes souhaitant atteindre l’indépendance financière très vite et prendre leur retraite très tôt. NomadList a créé un calculateur pour ces personnes, afin de savoir quand est-ce qu’ils pourraient s’arrêter de travailler. En parallèle, NomadList est un site d’offres d’emplois en remote (à distance), un mode de travail qui intéresse souvent les adeptes de FIRE.
Différentes stratégies de growth tools
Selon vos moyens, vos objectifs, et votre manière de fonctionner, différentes stratégies existent pour utiliser les growth tools à bon escient.
CRÉER
Si le coût d’achat d’un growth tool existant est trop élevé, ou bien s’il n’y a rien à acheter parce que l’outil n’existe pas encore. Ou bien si votre équipe technique a miraculeusement un peu de temps.
Vous pouvez aussi créez des outils de croissance sans avoir recours à votre équipe technique. Il faut souvent pour ça utiliser des outils qui n’ont pas toujours été pensés comme des “fournisseurs” de growth tools. Utilisez :
TypeForm pour créer des quiz
Notion + MailChimp pour créer des bibliothèques de ressources
Shortstack pour créer des jeux concours
Cette liste d’outils “no code” si vous avez d’autres idées en tête
ACHETER
Rachetez des outils existants si 1) vous en avez les moyens, et 2) si vous voulez réduire le risque en étant certain que l’outil aura une audience. Pour trouver des outils à acheter, vous pouvez vous rendre sur des sites comme Product Hunt, ou bien tout simplement chercher le genre d’outil que vous souhaiteriez avoir sur Google et contacter les makers qui sont derrière.
DÉLÉGUER
Déléguez la gestion des growth tools à une équipe externe peut s’avérer intéressant si 1) vous doutez de vos capacités à être performant dans ce domaine, ou 2) si vous n’avez pas les ressources humaines ou financières pour créer ou acheter des outils. Associez-vous à des outils qui font très bien ce que vous aimeriez faire, et achetez des leads ou des publicités.
Prospective
De plus en plus d’outils gratuits seront créés par des indépendants, sans aucun business model si ce n’est que d’être revendus comme des growth tools à de plus gros acteurs.
Les outils “no code” (sans avoir besoin de savoir coder) donneront à de plus en plus d’entreprises la capacité à créer des growth tools sans mobiliser leur équipe technique.
Avec la généralisation de cette pratique, les growth tools pourraient devenir un espace extrêmement concurrentiel, comme le sont les canaux organiques et payants aujourd’hui.
Les entreprises qui ne sauront pas faire connaitre leur produit autrement que par les canaux traditionnels toucheront de moins en moins de personnes.
Les entreprises qui développent des growth tools feront plus de pivots stratégiques, grâce à leurs expérimentations. Dans certains cas, le growth tool surpassera le produit. Ce fut le cas avec Unsplash (growth tool) qui “dépassa le maître”, Crew (fermé et cédé à Dribble depuis 2 ans).
Le risque de se faire “voler” un growth tool augmentera : n’importe qui peut partager un lien vers votre outil et y rajouter une étape préalable lors de laquelle l’utilisateur doit aussi fournir son mail 😈
Opportunités
Créez une agence spécialisée dans le développement de growth tools, avec potentiellement une rémunération à la performance.
Formez-vous (ou formez vos employés) aux outils “no code” pour pouvoir créer des growth tools rapidement et sans l’aide de développeurs.
Achetez des growth tools existants qui ont prouvé leur capacité à attirer une audience et qui sont en lien avec votre business.
Faites des growth tools dans une variété de secteurs pour lesquels les leads coûtent cher (automobile, assurance, SaaS, pharma, etc.), et vendez les leads que vous générez.
Créez une équipe dédiée aux growth tools dans votre boîte : une équipe plutôt tech avec des objectifs plutôt marketing/sales.
Créez des growth tools qui peuvent être utilisés plusieurs fois, pour augmenter les chances que votre produit soit découvert.
Et en France ?
En France, l’un de ces tools qui m’a le plus marqué est celui de Collect by Spendesk. Spendesk, c’est une solution permettant d’éditer des CB virtuelles et physiques pour des employés. Leur outil “Collect” permettait d’automatiser la collecte des reçus et factures sur internet. Voilà pourquoi ce growth tool est génial :
C’est directement en lien avec leur business, parce qu’évidemment chaque dépense d’une entreprise doit être lié à un ticket de caisse ou une facture.
Il résout un vrai problème dans leur produit de base : celui de devoir aller chercher les factures pour les uploader dans Spendesk. Ce tool apporte donc aussi de la valeur à leurs clients actuels.
C’est gratuit, pour tout le monde.
Jeremy Goillot, Head of Growth chez Spendesk, en parle notamment dans le podcast Growth Makers.
Un autre exemple français : Product Wars par PhantomBuster. Il s’agit d’un outil permettant de monitorer le classement de Product Hunt le jour où vous publiez votre produit sur la plateforme. PhantomBuster est une solution permettant de créer des automatisations sur le web, sans code. Même si je pense que le lien entre l’outil et le produit de PhantomBuster n’est pas si évident, il est vrai que les deux s’adressent à la même cible : les visiteurs de Product Hunt ont de bonnes chances d’être des makers qui seront ravis d’automatiser leurs tâches sur le web.
☝️ Cette analyse est inspirée du travail de Trends.VC, une newsletter freemium anglophone. Une version payante existe, permettant d’obtenir encore plus d’exemples et d’idées. La version de VOST reprend plusieurs éléments de l’article d’origine, avec un travail de synthétisation, de reformulation et de réorganisation du contenu, en y ajoutant une perspective propre à VOST et au marché français.
💡 Une idée peu (ou pas) exploitée
Confluence, à jour
Confluence est le leader du marché des knowledge bases, des logiciels “à la wikipedia” permettant de centraliser les connaissances d’une entreprise. Les employés peuvent y documenter une variété d’informations : des notes de cadrage de projet, des processus, de la documentation technique, des comptes-rendus de réunion, etc.
Confluence est généralement apprécié pour son accessibilité (à la fois en termes d’utilisation et de prix) et pour son intégration avec Jira, une solution de gestion de tickets pour les équipes techniques.
Confluence est gratuit pour les équipes de 10 personnes ou moins, puis passe à 5$/utilisateur (ou 10$/utilisateur avec le forfait premium qui donne accès à plus de fonctionnalités).
Concurrence
Sharepoint, par Microsoft - à partir de 5$/utilisateur
Sharepoint est l’offre de Microsoft venant concurrencer Confluence. C’est d’ailleurs leur principal concurrent pour une raison assez simple : Sharepoint est vendu avec Office 365, la solution de bureautique classique de Microsoft. C’est du coup un peu plus difficile de comptabiliser les utilisateurs de Sharepoint ainsi que son prix.
Comme Confluence, Sharepoint propose un nombre important d’intégrations avec d’autres solution.
Notion - 8€/utilisateur (pour le plan entreprise)
Notion est devenu un acteur majeur, même si ça ne fait pas si longtemps qu’ils sont sur le marché. Ils ciblent notamment les petites et moyennes entreprises, mais commencent à signer des clients de plus grande taille. A vrai dire, le positionnement de Notion est un peu plus flou : le cas d’usage n’est pas seulement celui d’une knowledge base, car Notion se veut aussi bien un outil pour documenter de l’information que pour gérer des projets.
L’Opportunité
Les faiblesses de l’offre actuelle
L’écueil de Confluence, Sharpoint et Notion, c’est qu’on y trouve souvent des informations désuètes. La documentation n’est pas systématiquement à jour, ce qui détruit complètement la valeur de ces outils lorsqu’ils sont utilisés comme knowledge base. Quand bien même l’information d’un document serait à jour, on aura du mal à en être sûr et on préférera poser la question à quelqu’un plutôt que de se fier à la documentation.
Solution & MVP
La solution, et son MVP, se concentreront sur un seul aspect : comment faire pour que l’information soit toujours la plus à jour possible ?
Ainsi, la solution doit évidemment proposer une manière simple de documenter de l’information : pouvoir éditer des documents, les organiser, et une fonction de recherche.
Mais pour vraiment répondre au besoin consistant à avoir l’information la plus à jour, quelques petits ajouts sont nécessaires :
Avoir un “propriétaire” pour chaque document
Définir une période de validité de chaque document, à l’issu de laquelle le propriétaire est notifié pour valider que l’information est toujours à jour.
Pouvoir assigner des collègues en tant qu’évaluateurs d’un document, afin qu’ils puissent valider la justesse de l’information. Le document n’est pas publié tant que les évaluateurs n’ont pas confirmé que le contenu était valide.
Les compétences nécessaires et les risques
L’opportunité décrite ici s’adresse tout de même à des personnes avec de sérieuses compétences techniques et du temps à consacrer au projet. Cette solution est assez complexe à construire (même si relativement simple à concevoir) et nécessitera du temps avant de pouvoir sortir des cartons.
Il faut aussi songer à une bonne stratégie d’acquisition, car la concurrence est bien présente et ne propose pas non plus des tarifs démentiels. Il faudra être capable d’exister face à ces concurrents, ou bien de choisir une niche pour laquelle sa solution de knowledge-base est cruciale pour son bon fonctionnement.
☝️ Cette analyse est inspirée du travail de SoftwareIdeas.IO, une newsletter payante anglophone de grande qualité. La version de VOST reprend plusieurs éléments de l’article d’origine, avec un travail de synthétisation, de reformulation et de réorganisation du contenu, en y ajoutant une perspective propre à VOST.
🏆 Le top de la semaine de Product Hunt
Le top 3 des produits publiés sur Product Hunt cette semaine, en nombre de votes.
👉 Ideas.AI
Une base de donnée d’idées générées automatiquement avec le nouveau modèle d’intelligence artificielle GPT-3. Les idées sont à vendre au prix de 99$. Sitôt l’idée achetée, elle disparaît du site. Attention, c’est assez impressionnant. Je pense que ce modèle d’intelligence artificielle fera bientôt partie d’une analyse VOST.
Prix : Gratuit à visiter, 99$/idée
👉 Shape2
Des milliers (et des milliers) d’icônes et d’illustrations personnalisables à utiliser sur votre site web. Rien de nouveau sous le soleil, ce genre de produit fonctionne toujours aussi bien sur Product Hunt.
Prix : Gratuit sans licence commerciale, puis 41$/an.
👉 Icons8
Oh surprise, encore des icônes ! Cette fois-ci, il s’agit de 900+ icônes animées disponibles en plusieurs formats (JSON, GIF, After Effects).
Prix : Une bonne partie des icônes sont gratuites, les packs complets coûtent environ 30$.
J’étais très déçu du top de la semaine de Product Hunt. Les icônes et illustrations sont souvent dans le top du classement (et sont de super growth tools d’ailleurs 😉), mais cela n’a rien de très original. Du coup je me permet de rajouter le 4ème de la liste, qui selon moi aurait dû être sur le podium :
👉 Conversion Crimes
Une solution simple et ergonomique permettant de faire des tests utilisateurs qualitatifs à distance. En résumé, vous pouvez créer des scénarios de tests de votre site (par exemple : “achetez le produit XXX en partant de la page d’accueil"), trouver des testeurs, puis enregistrer leur session et leur voix pour tirer des conclusions de ces tests.
Prix : A partir de 139$/mois pour 1 test/moisttt
🥉 Les méritants de la semaine de Product Hunt
3 produits publiés sur Product Hunt, et qui n’ont pas eu le succès qu’ils méritaient.
👉 Hush
Hush est une solution pour partager des informations confidentielles dans Slack. Avec le télétravail, ce genre de solution pourrait être adoptée par de nombreuses TPE/PME afin de sécuriser le partage d’information. Les messages envoyés sont évidemment cryptés, mais ils ont aussi la particularité de ne pouvoir être lus/cliqués qu’une seule fois puis de s’autodétruire.
Prix : 0€ en version light, 29€/mois en version illimitée
👉 Squat Captcha
Oui, c’est une solution de captcha (pour vérifier que le visiteur du site est un humain) qui vous demande de faire des squats devant votre webcam afin de montrer patte blanche. L’idée est complètement loufoque, mais elle évoque encore une fois la sécurisation des données d’entreprise. D’autres pourraient s’en inspirer pour créer des captcha ultra robustes, utilisant la webcam du visiteur et leur demandant de faire des gestes spécifiques, par exemple pour accéder à un document.
Prix : N/A, c’est plutôt une sorte de démo
👉 Submit Juice
Pour 99£, Submit Juice poste votre projet dans plus de 150 annuaires de startups. Un moyen rapide de faire connaître son produit. Vous pouvez aussi gratuitement consulter la liste d’annuaires et faire le travail vous-même.
Prix : Gratuit pour accéder à la ressource, 99£ pour que quelqu’un fasse le travail pour vous
💭 L’idée exclusive de la semaine
Une idée business exclusive pour les abonnés de VOST, toujours structurée ainsi : problème, solution, MVP, business model.
😤 Problème
En tant que maker ou entrepreneur, c’est toujours très difficile de trouver une audience à laquelle faire découvrir un produit.
💡 Solution
Une marketplace permettant de faire se rencontrer :
Des “propriétaires” de communautés à vendre
Des acheteurs potentiels
Par “communauté”, j’entends : des groupes Facebook, des comptes Instagram, des communautés Slack, des forums en ligne, etc. Ces communautés peuvent devenir des leviers importants pour des entreprises et startups qui veulent pouvoir entrer régulièrement en contact avec leur cible.
🏗️ MVP
Il y a des millions de communautés dans le monde, donc avant de toutes les avoir sur la marketplace, il faudra plutôt penser à toucher quelques niches. Dans un premier temps, définissez donc votre cible idéale :
Catégories
Nombre de membre
Accès payant / gratuit
Plateforme (FB, IG, Slack, etc.)
Langue
Contactez les administrateurs de ces communautés et proposez-leur de lister leur communauté sur votre site.
S’ils refusent, peut-être pouvez vous changer d’approche : listez des communautés sans dire qu’elles sont à vendre, et permettez simplement aux acheteurs potentiels d’envoyer un message aux administrateurs ? Vous pourriez ensuite vous-même, manuellement dans un premier temps, transmettre l’offre aux administrateurs.
A priori, tout est réalisable avec des outils “no code” comme Airtable et Webflow.
💰 Business Model
Le moment le plus problématique et source d’inquiétude intervient lors de la transaction : l’acheteur espère que le vendeur va bien lui donner les droits d’administration de la communauté, et le vendeur espère qu’il va bien toucher son argent.
Vous jouez alors le rôle d’escrow (non, pas escroc 😈, d’après mes recherches ça se dit “dépôt fiduciaire” en français). Vous sécurisez la transaction en garantissant que ni l’acheteur ni le vendeur n’auront ce qu’ils souhaitent tant que vous n’aurez pas reçu et vérifié que l’argent et la communauté sont conformes. Vous prenez évidemment une commission sur la transaction en guise de rémunération.
🥳 Bonus : vous reprendrez bien un peu d’idée ?
😤 Problème
Lorsque l’on retourne au travail après des vacances, il faut souvent rattraper des dizaines ou des centaines d’emails et faire des points avec plusieurs personnes afin de rattraper son “retard”. Et pendant ce temps-là, les projets continuent d’avancer et ce retard s’accumule.
💡 Solution
Afin de faciliter le retour de vacances pour les employés, la meilleure solution semble être la priorisation des informations. Quelles sont les infos que je dois avoir maintenant ? Lesquelles peuvent attendre la semaine prochaine ? Lesquelles n’ont pas d’intérêt ?
Je propose pour cela de créer un dashboard collaboratif que tous les membres de l’équipe ou de l’entreprise peuvent alimenter en notes et documents, avec une priorisation de l’information faite par le/la manager de l’employé.e concerné.e.
🏗️ MVP
Dans un premier temps, un simple template bien conçu et adapté à d’autres plateformes (comme Confluence ou Notion 😉) pourrait être pertinent pour valider le besoin et la piste de solution. Présentez-le à votre cible et voyez quelles améliorations vous pourriez y apporter.
Une fois le besoin validé, vous pourrez commencer à développer une solution en propre. Cependant, pour apporter plus de valeur qu’un simple “Google Doc amélioré”, je recommanderai d’ajouter quelques automatisations et notifications dans le MVP, ou dans sa V2. Par exemple :
Prendre en compte les dates de congé de l’employé.e et lui envoyer un email récapitulatif le jour de son retour
👉 intégration avec Payfit ou Gmail ?
Avoir une adresse email dédiée au dashboard de l’employé.e ;(employe_x@dashboard.com) et vers laquelle on peut transférer des emails en y assignant un niveau d’importance suggéré ;
Que chaque information dans le dashboard ait une “action” liée, par exemple “lire”, “décider”, “recommander”, pour mieux comprendre ce qui est attendu ;
Permettre à l’employé.e de préparer son absence, en stockant aussi sur son dashboard des informations et documents susceptibles de répondre aux questions que des collègues pourraient se poser en son absence.
💰 Business Model
Il va de soi qu’un modèle SaaS serait assez pertinent pour cette solution, cela aurait du sens de facturer un prix par employé et par mois/année.
Cependant, ce n’est pas le genre de solution qui peut se vendre cher. Elle répond certes à un besoin, mais n’a pas de complexité technique particulière et n’est pas cruciale dans la performance de l’entreprise. J’aurais tendance à vendre ce produit à un département RH, et pour un prix raisonnable ne dépassant pas l’équivalent de 20€/an/employé.
C’est la fin de cette 2ème édition de VOST. Si elle vous a plu et que vous voulez :
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